SERUM ALBUMINE ET

RECHERCHE BIOMEDICALE CHEZ L'HOMME


D'après une note en date du 23 janvier 1998 émanant de la Direction Générale de la Santé

Recommandations de l'agence du médicament

relatives à l'utilisation de la sérum-albumine

humaine comme placebo et chez le volontaire sain

dans le cadre d'essais cliniques.

Il ressort de ces recommandations que :

- l'emploi d'albumine humaine comme placebo au cours d'essai clinique DOIT ETRE EVITE. Les protocoles d'essai comportant ce comparateur devront être amendés à cet effet.

- l'utilisation de l'albumine humaine dans le cadre d'une indication thérapeutique, chez des patients pour lesquels un bénéfice peut être attendu, reste justifiée.


Mise sur le site : mars 1998



  
UTILISATION D'ALBUMINE HUMAINE COMME PLACEBO ET CHEZ LE VOLONTAIRE SAIN DANS LES ESSAIS CLINIQUES

(LE TEXTE DE L'AGENCE DU MEDICAMENT)

La méthodologie d'évaluation des médicaments peut nécessiter la conduite d'essais cliniques versus placebo.Le placebo est par définition une substance pharmacologiquement inerte qui est donc dénuée de toute nocivité intrinséque.

Dans certains essais, il est fait appel à la sérum albumine humaine en tant que placebo dans la mesure où par ses caractéristiques physico-chimiques et organoleptiques, elle permet de mimer parfaitement le médicament étudié.

La sécurité virale de la sérum albumine humaine est assurée lors de la collecte des dons de sang par un interrogatoire médical des donneurs pour éliminer du don les sujets à risque et par la réalisation des examens biologiques de dépistage sur chaque don, en particulier pour trois virus pathogènes majeurs, VIH, VHC, VHB, par le procidé d'extraction/purification qui inclut des étapes d'élimination et/ou d'inactivation dont la capacité a été validée pour le VIH, le VHC, le VHB, à l'aide de virus modèles.D'ailleurs, aucun cas de contamination virale associé à l'administration d'albumine plasmatique humaine pasteurisée n'a été rapporté à ce jour.

Cependant, l'efficacité de l'élimination et/ou inactivation virale reste limitée vis à vis de certains virus non enveloppés particulièrement résistants, et le risque de transmission d'agents infectieux, y compris d'agents à ce jour non connus, ne peut être définitivement exclu.

Il existe donc un risque résiduel auquel, même s'il est minime, il n'est pas éthique d'exposer des personnes participant à la recherche biomédicale, dès lors qu'elles n'en retirent aucun bénéfice direct.

En conséquence, l'emploi d'albumine comme placebo au cours d'essais cliniques doit donc être évitée. les Protocoles d'essai comportant ce comparatif devront être amendés à cet effet.

En revanche l'utilisation de l'albumine humaine dans le cadre d'une indication thérapeutique, chez des patients pour lesquels un bénéfice peut être attendu, reste justifiée.