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CONFERENCE DE PRESSE
du Sénateur Claude HURIET
Paris - 17 avril 2001
Le rôle des comités :
un bilan et des propositions
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A la suite d'une mission
débutée en mai 2000 et analysant le
fonctionnement des CCPPRB, au cours de laquelle il a
interrogé l'ensemble des comités en place
(voir la réponse du CCPPRB d'Angers), le
sénateur Claude Huriet a présenté dans
un rapport parlementaire puis devant la presse les
principaux dysfonctionnements qu'il a constaté et
fait connaitre quelques pistes qu'il proposerait pour y
remédier, par voie réglementaire ou
législative.
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L'intégralité de ce rapport peut être
consulté en ligne ou téléchargé
depuis le
site du Sénat
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L'Absentéisme chronique de
certains membres compromet le pluralisme des
comités.
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Le sénateur relève un
absentéisme marqué parmi les catégories
suivantes : Médecins généralistes,
Personnes compétentes en matière
d'éthique, du domaine social, personnes
qualifiées en psychologie et juristes.
Cet absenteisme relève de plusieurs causes, en
particulier l'absence de formation des membres, des
démissions fréquentes et non remplacées
ainsi que le poids que représente cettte
activité bénévole pour les professions
libérales.Il est aggravé par les carences de
l'administration (en l'occurence les DRASS) en
matière de nomination et de renouvellement des
membres ainsi qu'à la lenteur de certaines
autorités habilitées à proposer des
candidats.
Pour y remédier, le sénateur
suggère de porter le nombre des membres de 12
à 16. Il insiste sur la nécessité de
pourvoir avec plus d'efficacité à la
nomination des membres et aux remplacements des
démissionaires. Il étudie la
possibilité d'indemniser certaines catégories
de membres.
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Le mode de financement des
Comités par la DGS est qualifié d'opaque et
devra être revu.
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Reposant initialement sur le nombre de
dossiers examinés, la répartition du
financement entre les CCPPRB a été
modifiée en 1998 et prend en compte les charges
salariales et de fonctionnement ainsi que la situation
financière des comités. Dans son état
actuel, cette gestion du "fond de concours" par la DGS est
sévèrement critiquée par le
Sénateur.
Il observe que ce mode de répartition a porté
préjudice à certains comités bien
gérés. Il observe surtout un écart
croissant entre le total des redevances (NdW :
déjà amputé par les services des
Finances) et les sommes finalement distribuées aux
comités. Ainsi, en 2000, la DGS
a distribué 13,8 millions aux CCPPRB et s'est
parallèlement constitué une cagnotte de 13
millions, dont 7,5 ont été
utilisés dans un tout autre but et n'ont
été que partiellement remboursés.
Le sénateur note également que le chef de
bureau de la DGS entré en fonction en janvier 2001 a
démissionné début mars après
avoir estimé qu'il ne disposait pas des moyens
nécessaires à l'accomplissement de sa
mission.
(NdW : Son prédecesseur, Mme le Dr Nutini,
déplorait elle aussi un manque de moyens manifeste
qu'elle a tenté pendant plusieurs années de
compenser par un dévouement et une
disponibilité remarquables... Enfin, et cela
reflète bien le peu d'intérêt que la DGS
porte aux CCPPRB, il aura fallu cette conférence de
presse pour que le président de CCPPRB que je suis
apprenne le départ de Mme Nutini .... puis celui de
son successeur qui restera donc éternellement un
anonyme !)
Le sénateur propose la
création d'un ou plusieurs établissements
publics, régionaux, interégionaux ou national,
qui regrouperaient les CCPPRB et permettraient de clarifier
les modes de financement et de fonctionnement des
comités. Ce statut permettrait de concilier
l'autonomie des CCPPRB et le maintien d'une tutelle de
l'état.
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Les comités font face à
une inflation d'amendements qu'il conviendrait de
réguler.
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A titre d'exemple, entre 1997 et 1999, 39
comités ont eu à analyser 5926 amendements
pour 6153 projets de protocoles.
Le sénateur suggère la création d'un
droit fixe spécifique pour les amendements. Il
précise néanmoins que l'objectif
n'étant pas d'augmenter les ressources des
comités, cette création pourrait s'accompagner
parallèlement d'une diminution du montant du droit
fixe exigé pour l'examen initial des protocoles de
recherche.
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Les essais sur les dispositifs
médicaux : vers une exception au principe de
gratuité ?
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Le sénateur constate que les
protocoles portant sur les dispositifs médicaux sont
en trés faible nombre (10% des 5228 protocoles
étudiés par 42 comités entre 1997 et
1999) et s'interroge sur le frein que peut constituer pour
ces recherches le principe actuellement en vigueur de
gratuité des produits soumis à
essai.
Le marché des dispositifs médicaux est plus
restreint que celui des médicaments alors même
que leur coût unitaire est nettement plus
élevé, deux facteurs concourant à
rendre proportionnellement plus onéreuse pour le
fabricant ce type de recherche.
Le sénateur suggère
d'instituer une entorse au principe de gratuité pour
les dispositifs médicaux, la sécurité
sociale étant appelée à prendre en
charge une partie du coût, à hauteur du prix du
dispositif médical de génération
précédente au tarif interministériel
des prestations sanitaires (TIPS). Le fabricant n'aurait
plus à supporter que le surcoût de son
matériel par rapport à ce tarif.
(NdW : quid des essais portant sur des dispositifs
totalement innovants ?)
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Enfin, diverses propositions visent
à harmoniser les comportements des CCPPRB
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* En valorisant
le rôle de conseil
qu'exercent actuellement certains comités, en amont
du rôle consultatif (rendre un avis) qui leur est
dévolu par la loi.
(NdW : Il est certain que sur ce sujet, la position des
comités est actuellement inconfortable.
D'après la loi, ils ne peuvent se saisir d'un dossier
que lorsque celui ci est formellement complet, c'est
à dire comprend en particulier l'attestation de
paiement des droits et l'attestation d'assurance. Or, avant
d'engager ces dépenses, non négligeables,
certains investigateurs et/ou promoteurs souhaiteraient
savoir si leur projet relève réellement de la
loi sur la protection des personnes dans la recherche
biomédicale et dans l'affirmative, s'il ne
présente pas de "défaut majeur" l'exposant
à un avis défavorable. Notons par ailleurs
qu'un tel travail préparatoire conduit en commun
laisse espérer que le projet définitif sera
"mieux ficelé" et épargne à tous un
travail de correction a poseriori. Enfin, ce rôle de
conseil ne peut qu'être valorisant pour les
comités qui cessent d'être perçus
uniquement comme des censeurs.)
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* En valorisant le rôle de la
Conférence nationale des
CCPPRB
(NdW : jusqu'à présent guère
appréciée de la DGS .... non sans quelques
bons arguments : absence de statut légal,
nécessité de maintenir une autonomie des
comités) mais aussi probablement de bonnes raisons
(maintenir la division pour mieux régner et
l'isolement pour éviter certains recoupements, sur le
financement par exemple).
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* En créant une base de données regroupant les avis
rendus par les CCPPRB afin
d'harmoniser leur travail et le sens de leurs
décisions.
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* En clarifiant les compétences respectives de la Direction Générale de la
Santé, de l'AFSSAPS et des CCPPRB.
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Un seul regret ...... le report de l'examen des lois
bioéthiques après les
élections.....
(Cette synthèse a été
rédigée à partir des
dépêches de l'APM en date du 13 et du 17 avril
ainsi que d'articles parus dans la presse
généraliste)
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